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La CAQ ne remboursera pas le coût de ses formations partisanes

Caroline Plante, La Presse Canadienne
La CAQ ne remboursera pas le coût de ses formations partisanes

QUÉBEC — Le premier ministre François Legault n’a pas l’intention d’acquiescer à la demande de l’opposition et de rembourser des fonds publics utilisés pour des formations partisanes.

Mardi, les libéraux sont revenus sur le rapport de la commissaire à l’éthique déposé jeudi, selon lequel des employés payés par l’Assemblée nationale ont effectué du travail partisan pour la Coalition avenir Québec (CAQ).

«On ne parle pas d’une heure ou deux qui ont été consacrées à cet enjeu-là, on parle de dizaines, de centaines d’heures qui ont été consacrées à ça», a souligné la cheffe libérale Dominique Anglade.

Selon elle, la CAQ doit rembourser les fonds publics versés en salaires. «Ça a été étayé par la commissaire à l’éthique: (…) c’est notre argent collectif qui sert l’intérêt de la CAQ», a-t-elle lancé.

Mais le premier ministre a dit voir les choses autrement. «Il n’y a pas d’heure qui a été volée à l’Assemblée nationale, (…) aucun fonds public», a-t-il martelé, mardi.

Il a expliqué que des employés de comtés pouvaient également faire du travail partisan. «C’est fait en plus des heures régulières. C’est comme ça dans tous les partis», a-t-il insisté.

Or, la commissaire Ariane Mignolet a conclu que l’aile parlementaire caquiste a enfreint les règles éthiques en ayant recours aux ressources de l’Assemblée nationale à des fins partisanes et électorales.

Les employés de circonscriptions caquistes avaient notamment été conviés à une formation en vue de la prochaine campagne électorale par le cabinet du whip en chef du gouvernement, Éric Lefebvre.

La commissaire Mignolet a blâmé M. Lefebvre, mais n’a pas recommandé de sanction. Elle a noté qu’il s’était engagé à «prendre les mesures appropriées» pour récupérer le temps consacré à la formation.

Cet engagement n’a pas satisfait le député libéral de La Pinière, Gaétan Barrette, qui a réclamé en Chambre rien de moins que la démission d’Éric Lefebvre.

«Si c’est tolérance zéro, comment ça se fait qu’après midi, le député d’Arthabaska est encore whip?» a-t-il demandé. M. Legault venait de reconnaître que son whip avait «confondu» les fonctions des employés.

M. Barrette a rappelé qu’en 2017, la CAQ avait accusé le Parti québécois d’avoir commis un détournement de fonds lorsque des employés avaient fait du travail partisan. La CAQ avait exigé un remboursement des sommes.

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