QUÉBEC — Les exportations du Québec ont crû de 17 % par rapport à 2020, s’est réjouie lundi la ministre des Relations internationales, Nadine Girault.
«On voit vraiment qu’il y a une très, très forte hausse des exportations. On commence à reprendre le mouvement», a-t-elle déclaré devant 400 membres du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).
Mme Girault a profité de la visioconférence, lundi, pour dresser un bilan positif de l’action de son ministère après deux ans de pandémie, malgré les «craintes» qui étaient ressenties.
«La pandémie nous a permis même d’intensifier certaines actions à l’international, a-t-elle affirmé. Nos relations n’ont pas seulement été maintenues, on a souvent aussi trouvé des façons d’élargir nos réseaux de contacts.»
Les rencontres virtuelles se sont multipliées.
«L’année 2020-2021 a été une année record, avec plus de 3800 actions de diplomatie. (…) Ça a été vraiment exceptionnel ce que nos 300 employés dans les 18 différents pays ont pu faire», s’est-elle félicitée.
Depuis 2019, année où le ministère des Relations internationales a entrepris un virage économique, il y a eu 47 % plus d’actions de diplomatie économique (rencontres, conférences), a renchéri la ministre.
Les bureaux de Los Angeles et de Houston, aux États-Unis, ont notamment été élevés au rang de délégations.
Après une baisse des exportations de 7,8 % en 2019-2020, «la reprise (…) est plus forte que celle de nos importations».
«C’est un très, très bon signe, parce qu’on est en train de réduire notre déficit commercial. Nos exportations (…) sont à 90 milliards $. Donc, c’est 17 % de plus qu’en 2020», précise Mme Girault.
Selon elle, certains secteurs apparaissent plus prometteurs que d’autres: c’est le cas notamment de l’aéronautique, de l’aluminium, des produits forestiers, des technologies de la santé et des technologies propres.
«On veut pousser ça vers l’extérieur», dit-elle.
Interrogée sur le protectionnisme américain, ou encore le Brexit, Mme Girault a minimisé leurs effets sur le Québec, se contentant de dire que les délégations «travaillent très fort».
Elle s’est défendue de voir les relations internationales seulement à travers du prisme économique; les actions du Québec en matière de diplomatie dite d’influence, de nature plus politique, ont augmenté de 41 % depuis 2019.
«Pour moi, la diplomatie, c’est comme une maison. La fondation de la maison, c’est vraiment la diplomatie d’influence. (…) On a rajouté un étage à cette maison, l’étage économique», a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, le bureau de Mme Girault a annoncé lundi que 41 % des chefs de poste à l’étranger sont désormais des femmes, ce qui place le réseau dans la zone paritaire.
La ministre n’a soufflé mot des tensions en Ukraine, ni des relations du Québec avec la Chine. Elle n’a pas non plus dit si le premier ministre François Legault comptait effectuer une mission à l’étranger en 2022.